top of page

Le requin-baleine

Dernière mise à jour : 6 févr. 2024





Le requin-baleine ou Rhincodon typus est une espèce de poissons cartilagineux, il est le seul membre du genre Rhincodon et la seule espèce actuelle de la famille des Rhincodontidae. Il peut exceptionnellement atteindre les 20 mètres de long, et ne pèse pas moins de 34 tonnes, ce requin est considéré comme le plus grand poisson vivant actuellement sur Terre. Cependant, sa taille observable est généralement comprise entre 4 et 14 mètres.


Massif, se déplaçant assez lentement et dénué d'agressivité, ce requin est parfaitement inoffensif pour l'Homme. À l'image de la baleine bleue, son équivalent chez les mammifères de la mégafaune maritime, ce géant des mers se nourrit principalement de plancton, d'algues et d'animaux microscopiques, qu'il absorbe par sa large bouche.


Facilement reconnaissable avec sa livrée en damier, le requin-baleine se rencontre dans les mers ouvertes et les océans tropicaux et chauds. Sa durée de vie est estimée entre 100 et 150 ans même si le plus vieux spécimen recueilli était âgé d'environ 70 ans. Bien qu'il n'y ait aucune donnée précise sur sa population totale, l'espèce est considérée comme en danger.


Son corps est hydrodynamique, allongé et plutôt massif, plusieurs crêtes longitudinales s'étendant de sa tête au dos. Sa tête est large et aplatie. Ses yeux sont dépourvus de paupière et des poches suboculaires sont placées latéralement, sur les côtés de sa tête.

Sa bouche immense peut mesurer jusqu'à deux mètres de large, et lui permet de filtrer 2000 tonnes d’eau par heure.

Il possède un très grand nombre de dents minuscules, disposées en 300 rangées par mâchoire. Il possède cinq paires de fentes branchiales très longues qui, outre leur fonction respiratoire, servent à filtrer l'eau pour en séparer la nourriture avant la déglutition.


Selon des observations faites dans l'océan Indien, la taille du requin-baleine se situe dans 95% des cas entre 4 et 14 m, avec un maximum d'observations entre 5,50 et 10 m, dans 71% des cas.

Il peut donc atteindre une longueur maximum pratique de l'ordre de 14 m, même si sa taille maximale serait de 20 m, pour un poids d'environ 34 tonnes ont été rapporté une fois, en 1999.

Le requin-baleine est le plus grand poisson existant de nos jours, et seuls les Leedsichthys et les Mégalodons, disparus aujourd'hui, l'auraient dépassé. Dans le reste du règne animal, il est toutefois plus petit que la baleine bleue, mammifère qui peut atteindre 30 mètres pour 170 tonnes.


La peau du ventre du requin-baleine est complètement blanche, tandis que celle du dos est grise et plus foncée que chez la plupart des requins. Sa peau est parsemée de beaucoup de taches claires, de lignes horizontales et verticales de couleur blanche ou jaune formant un « damier ».

Aux îles Galápagos et en Australie, on a observé et même filmé un requin-baleine albinos. Comme dans le reste du règne animal, ces individus sont extrêmement rares.


La peau du requin-baleine, est son principal moyen de défense, elle est d’ailleurs plus dure que celle de toute autre espèce dans le monde, atteignant jusqu'à 15 cm d'épaisseur et est couverte de denticules dermiques.


La forme et distribution des tâches de la peau permettent l'identification des individus par photo-identification : des fiches signalétiques qui sont des sortes de cartes d’identité, sont associées aux animaux, et sont ensuite utilisées par les chercheurs pour reconnaître et dénombrer les requins-baleines.


Un algorithme spécial a été développé pour aider à cette identification, un documentaire « L’odyssée des mondes marins », explique ce procédé unique, aidé par l’apnéiste Fred Buyle.


La première nageoire dorsale a une forme globalement triangulaire. Son extrémité est arrondie chez les juvéniles et devient plus droite et anguleuse avec l'âge. Ses faces ont la même livrée en « damier » que le corps. La seconde nageoire dorsale est plus petite.


Les nageoires pectorales, puissantes, ont une forme de faux. La face supérieure est sombre et parsemée de taches tandis que la face inférieure est blanche.


La nageoire caudale est hétérocerque, c'est-à-dire que le lobe supérieur de celle-ci bien plus grand que l'inférieur, l'asymétrie devient moins prononcée quand ils arrivent à l’âge adulte. C'est elle qui fournit la force motrice. Cependant, le requin-baleine n'est pas un nageur efficace, il utilise tout son corps pour nager et se déplace à une vitesse moyenne de 5 km/h, une vitesse relativement lente pour un poisson.


Ses yeux sont situés au même niveau que sa gueule, et permettent d'identifier le requin-baleine comme faisant partie des orectolobiformes.



Le requin-baleine peut « aspirer » d'énormes quantités d'eau pour se nourrir, absorbant le krill faisant une grande partie de son régime alimentaire, il se sert de ses larges fentes branchiales pour extraire la nourriture contenue dans l'eau de mer.


Ce géant des mers ne partage pas que son nom avec les baleines. Il suit également le même régime alimentaire. En effet, le requin-baleine se nourrit uniquement de proies de petite taille telles que le plancton et le krill, mais aussi d'algues, de petits crustacés, de petits calmars ou de poissons de moins de 10 cm comme le maquereau, etc...

Une analyse du contenu de l'estomac d'un spécimen pêché au large des côtes de l'Inde en 1961 a révélé une grande variété d'ingesta, comme de grandes quantités de zooplancton, des restes de poissons en partie digérés, des crustacés, des mollusques et de petites quantités d'algues, ce qui suggère un régime alimentaire omnivore.


Cependant, il convient de se montrer moins catégorique car, à cause de son comportement de « filtreur », l'absorption d'algues peut être involontaire. Il compte parmi les quatre seules espèces connues de requins qui, à l'instar des baleines à fanons, filtrent leur nourriture en nageant lentement dans des eaux riches en plancton, la gueule béante. L'eau s'y engouffre chargée d'aliments de toutes tailles et en ressort vidée de nutriments.


Pour compenser la petite taille de ses proies, il doit avaler de grandes quantités de nourriture, soit près d'une tonne de plancton par jour. Pour cela, il filtre l’eau grâce à ses larges ouïes, ou fentes branchiales.

Ses nombreuses rangées de dents, longues de quelques millimètres, ne jouent aucun rôle dans l'alimentation. Au lieu de cela, le requin aspire l'eau, ferme la bouche et expulse l'eau par ses branchies. Pendant le léger retard entre la fermeture de la bouche et l'ouverture des fentes branchiales, la nourriture est piégée contre ses denticules dermiques tapissant ses lames branchiales et son pharynx. Cette modification unique des branchies empêche le passage des aliments solides supérieure à 2 mm, mais laisse les liquides s'écouler. Les particules isolées par ce « tamis » sont alors avalées. Des requins-baleines ont été surpris en train de « tousser », on présume qu'il s'agit d'un moyen de retirer l'accumulation de particules dans les branchies.


Seuls quatre membres de la famille des élasmobranches sont réputés être des filtreurs, le requin-baleine, le requin grande-gueule, le requin pèlerin et la raie Manta.


Dans son comportement alimentaire, le requin-baleine fait appel à deux techniques, il peut « filtrer », à la manière de la baleine bleue ou bien « gober », de façon similaire au tarpon. Ainsi, quand la concentration de nourriture planctonique est faible, il peut aussi filtrer sa nourriture en se déplaçant. Immobile, il peut aspirer très rapidement de grandes quantités de liquide, ce qui est plus adapté à la capture des proies plus larges ou de nuages planctoniques compacts.


Des individus solitaires ont été observés se nourrissant passivement, nageant gueule béante, ou parfois campés verticalement dans la mer et ouvrant la bouche pour aspirer des proies, lorsqu'elles sont nombreuses. Cette dernière méthode est employée sur des bancs de petits crustacés, principalement de krill, de calmars, d'anchois ou de sardines.

Lors de chasses en groupe, les requins-baleines se nourrissent, au crépuscule ou la nuit, en filtrant les eaux de surface avec la bouche ouverte et la mâchoire distendue, ou bien en gobant les proies de façon dynamique.


Mais ce n'est pas la conclusion d'une nouvelle étude intrigante, publiée dans la revue Ecological Monographs. L’analyse approfondie d’échantillons sanguins et tissulaires prélevés sur plus d’une dizaine de requins-baleines suggère que ces poissons sont omnivores, et que leur régime alimentaire inclut des plantes et des algues.


Une équipe de scientifiques, dirigée par Alex Wyatt, biologiste de l’université de Tokyo, a pu étudier divers échantillons provenant de requins sauvages et vivant en captivité afin de découvrir les habitudes alimentaires de ces énigmatiques voyageurs des océans. Des études antérieures avaient déjà démontré que ces poissons pourraient avoir une alimentation non seulement piscicole mais aussi végétale.


Les décisionnaires en matière de préservation ont besoin d’informations complètes et tangibles aux habitudes d’une espèce, comme la façon dont les individus se déplacent et ce qu’ils ont besoin de manger, afin de déterminer quelles sont les meilleures façons de la protéger.


Des études menées grâce à la pose de balises sur les requins ont permis d’élucider le mystère entourant leurs déplacements, mais il est impossible de suivre ces poissons très mobiles tout le temps pour savoir ce qu’ils mangent. C’est pour cette raison que l’approche d’Alex Wyatt et de son équipe est si intéressante : elle se base sur des échantillons sanguins et tissulaires qui peuvent être prélevés n’importe quand pour étudier ce qu’un animal a mangé.


Pour découvrir ce que mangent ces animaux, l’équipe de recherche a mesuré les différentes formes, ou isotopes, d’atomes clés tels que l’azote et le carbone dans les échantillons sanguins et tissulaires. La proportion de ces isotopes varie selon la nourriture, qu’il s’agisse d’algues, de zooplancton et de poisson. Par conséquent, en examinant le ratio de ces atomes dans les tissus des requins, les scientifiques peuvent beaucoup apprendre sur ce que consomment les animaux.


Les scientifiques de cette étude ont pu se baser sur cinq requins-baleines vivant en captivité à l’Aquarium Okinawa Churaumi et dont le régime alimentaire était connu, afin de vérifier leurs données sur le terrain chez huit animaux sauvages.


Lors de leurs recherches, l’équipe de scientifique s’est aussi rendu compte que malgré sa taille et à l’instar des mammifères marins d’après lesquels ils sont nommés, les requins-baleines pouvaient jeûner pendant près de quatre mois, voire plus. Selon Alex Wyatt, cela s’explique sans doute par le fait qu’ils ne mangent pas lorsqu’ils se déplacent, peut-être parce qu’il n’y a rien d’intéressant à ingérer en chemin.


Clare Prebble estime qu’au vue de l’environnement de ces animaux, les périodes de jeûne prolongées sont tout à fait logiques. « La nourriture en haute mer est très éparse, donc les requins-baleines auraient intérêt à se gaver lorsque celle-ci est abondante, puis d’utiliser cette énergie pour leurs déplacements ou en attendant de trouver leur prochain buffet de produits de la mer », explique-t-elle.


Cependant, tous les requins-baleines ne jeûnent pas aussi longtemps entre deux repas. Cela varie grandement entre les individus, quelque chose que Clare Prebble et Alistair Dove trouvent intriguant. Cette différence pourrait suggérer que les requins-baleines se spécialisent dans la consommation de certains aliments ou se nourrissent dans des zones spécifiques. De plus, l’éventail de nourriture consommée par ces poissons est plus large que ce que nous pensions jusqu’alors.



On ne s'accorde pas vraiment sur le mode de reproduction du requin-baleine. Il semble

ovovivipare, mais ceci a longtemps été contesté. En 1953, un œuf de 30 cm de long, 14 cm de large et 9 cm de haut, contenant un embryon presque à terme de 36 cm a ainsi été découvert dans le golfe du Mexique. L'hypothèse a donc été faite que l'espèce est ovipare.

Toutefois, en raison de la rareté du recueil d'œufs viables, leur fragilité et l'absence de vrilles sur le seul exemplaire connu, le jaune considérable, le développement incomplet des branchies de l'embryon en son sein, mais également la présence de cicatrices ombilicales sur les plus petits individus vivants observés, une autre hypothèse a été formulée.

L'œuf retrouvé dans le golfe du Mexique a été abandonné avant terme et le requin-baleine est normalement ovovivipare. Cette théorie a été confirmée par la capture d'une femelle adulte requin-baleine au large de Taïwan. Elle contenait quelque 300 jeunes dans son utérus. Ces jeunes requins-baleines ont été séparés selon trois classes :

  • Les embryons rattachés au vitellus à l'intérieur d'un œuf, mesurant de 42 à 52 cm de long.

  • Les embryons rattachés au vitellus à l'intérieur d'un œuf, mesurant de 52 à 58 cm de long.

  • Et enfin, individus apparemment à terme, sans œuf et avec un vitellus résorbé long de 58 et 64 cm.


Le type d’ovoviviparité adopté par le requin-baleine est relativement simple et semble très semblable à celui des requins nourrices, les jeunes se développent dans un œuf au sein de l'utérus et ils doivent s'extraire du premier avant d'être expulsés par la mère.


La période de gestation n'est pas connue, mais certains chercheurs suggèrent que le requin-baleine peut se reproduire tous les deux ans, comme le requin nourrice. Il disparaît parfois pendant des semaines, plongeant à plus de 1,5 km sous la surface pour se reposer dans les profondeurs. Personne ne sait où ils s'accouplent et mettent bas.


Les plus petits requins-baleines retrouvés vivants dans le milieu naturel mesurent de 55 à 59 cm de long, dont certains portant une cicatrice ombilicale. Ces juvéniles ont été pêchés au niveau de l'Afrique occidentale tropicale dans l'Atlantique Centre-Est et à proximité de l'Amérique centrale dans le Pacifique Est, près des eaux continentales et dans l'océan loin de la terre, ce qui suggère que les jeunes peuvent être nés dans l'océan et que les zones de mise basse y existent.

En outre les scientifiques espèrent qu’en plaçant ces balises celle-ci leur révélera où et comment les requins baleines se reproduisent. En l’état, ils ne savent pas si ces poissons sont vivipares, ovipares, ou ovovivipares même si cette dernière semble la plus probable. Autrement dit si les œufs se développent à l’intérieur de l’utérus maternel mais éclosent dans l’eau, s’ils sont fécondés et viennent à maturité à l’extérieur, ou encore s’ils éclosent carrément à l’intérieur de la femelle. Comme dit précédemment, les zoologues ne possèdent pour indices qu’un œuf de 30 cm de haut retrouvé en 1953, l’observation d’un jeune requin de 55 cm ayant une cicatrice ombilicale, et celle d’une femelle accompagnée de 14 petits et dans le ventre de laquelle ont été retrouvés 300 embryons.


Bien que l’espèce ne soit pas en voie d’extinction, les populations semblent décroître. Une fois les sites de reproduction repérés, les biologistes espèrent ainsi les protéger des activités humaines et de leurs effets, tels que la pollution ou la pêche. La chair des requins-baleines est consommée seulement en Chine et à Taïwan. Mais ses ailerons peuvent valoir plus de 18 000 euros. Peur ceux qui ont eu le privilège de nager à leur côté, l’expérience ne doit par contre pas avoir de prix.



On rencontre le requin-baleine dans les eaux tropicales, tempérées à chaudes de l'Atlantique, du Pacifique et de l'océan Indien. En hiver, de jeunes requins-baleines viennent se nourrir de plancton dans les eaux riches en nutriments du golfe de Tadjourah, au large de Djibouti.

Le requin-baleine vit dans une bande autour de l'équateur, jusqu'à 30° de latitude Nord et 35° de latitude Sud. C'est une espèce essentiellement pélagique, c’est-à-dire vivant au large en eau très profonde. Cependant, adultes et juvéniles se retrouvent près des lagons, des récifs coralliens ou des zones sablonneuses durant plusieurs mois. Ils sont généralement repérés près de la surface de l'eau, solitaires ou en groupes pouvant atteindre des centaines d'individus.


Les requins-baleines migrent sur de longues distances, leurs déplacements étant probablement liés à la prolifération du plancton et aux changements de température de l'eau. Ils sont souvent associés à des bancs de poissons pélagiques, en particulier les scombridés. Repérés et observés aujourd'hui par des satellites de télédétection, les requins-baleines ont parcouru plus de 12 000 km vers le sud-ouest dans les eaux internationales et les eaux au large des nations du Pacifique sud. Ces satellites ont permis d'enregistrer des déplacements de plusieurs milliers de kilomètres sur des périodes de quelques semaines ou de quelques mois dans le Pacifique est et près de l'Asie du Sud-Est. Un requin repéré dans la mer de Bohol, près des Philippines, a effectué plus de 3 000 km en deux mois jusqu'aux abords du Viêt Nam. Un autre, repéré sur la côte de Sabah, en Malaisie, s'est éloigné au large avant de retourner dans les eaux côtières de la Malaisie après avoir effectué un parcours de plus de 2 152 km. Un regroupement de requins-baleine se produit annuellement dans le golfe de Californie, au large du Mexique. Un adulte peut naviguer de nuit comme de jour à la vitesse de 1,5 à 5 km/h.


Il se pourrait que les eaux peu profondes près de l'embouchure de certaines rivières et de certains estuaires constituent des lieux de prédilection pour l'accouplement, la mise bas, ou pour l'alimentation. Les requins-baleines fréquentent de façon saisonnière les eaux peu profondes à proximité d'estuaires et d'embouchures de rivières dans au moins deux régions d'Asie du Sud-Est : le Nord de Bornéo et les Philippines.



Dans le monde occidental, la pêche du requin-baleine est plutôt fortuite. Ses seuls prédateurs connus sont l'Orque, l'Homme et certains requins opportunistes. Du fait de son cycle de reproduction lent, le requin-baleine est surtout vulnérable à la surpêche. Sa chair est mangée seulement en Chine et particulièrement à Taïwan.

L'objet de toutes les convoitises sont comme la plupart des requins ses ailerons. Ceux-ci peuvent valoir près de 650 € le kilogramme au marché noir. À Taïwan, il est nommé « requin tofu » à cause du goût et de la texture de sa chair, semblables à cet aliment.


La population totale n'est pas connue car sa dispersion et sa mobilité rendent difficile son recensement. L'espèce est cependant considérée comme en danger par l'UICN et est, depuis le 15 novembre 2002, inscrite sur la liste du CITES. En effet, bien que de nombreux requins-baleines aient été pêchés à Taïwan au cours de la dernière moitié du XXe siècle, parmi les spécimens recueillis, très peu de femelles manifestement d'âge mûr ont été recensées. Signe que les individus en âge de procréer sont en déclin, ce qui pourrait avoir des conséquences sur le nombre des naissances.


Une technique récente signalée par un chercheur australien, Brad Norman, permet d'identifier individuellement les requins-baleines d'après le positionnement exact de leurs tâches blanches. Comme les empreintes digitales, il a prouvé que les taches blanches sont uniques d'un animal à l'autre. Pour permettre cette identification, le chercheur a mis en place un site web servant de photothèque et regroupant les individus déjà identifiés. Le prix Rolex à l'esprit d'entreprise obtenu pour l'initiative de Brad Norman, permettra de financer la suite du projet.



Un requin-baleine tolère facilement la présence d'un plongeur dans son sillage. Cette espèce, malgré sa grande taille, ne pose aucun danger pour les êtres humains. C'est un exemple souvent cité pour contredire la mauvaise réputation des requins. En ajoutant à cela sa nature placide, le fait qu'il soit présent sans obligatoirement avoir été appâté par de la nourriture et sa propension à nager près de la surface, le requin-baleine a été surnommé l'Ambassadeur des requins. Ne courant aucun risque, à l'exception des coups de sa longue queue que ce géant pourrait asséner involontairement, les plongeurs peuvent donc nager sans équipement lourd ou cage à côté de ce poisson hors norme.


Ce requin est accessible pour les plongeurs dans les îles du golfe du Honduras, aux Maldives, dans la baie de Nosy Be à Madagascar, aux îles Galápagos, aux Philippines, en Thaïlande, en mer Rouge, dans le récif de Ningaloo et l'île Christmas, en Australie occidentale, au large de Tofo au Mozambique et dans la baie de Sodwana en Afrique du Sud. Certains de ces lieux, comme en Australie occidentale, sont devenus des points centraux de l'industrie de l'écotourisme qui permettent de générer localement des revenus importants.


À lui seul, ce tourisme consacré au requin-baleine résume tous les enjeux, positifs et négatifs, de l'écotourisme en général. Une des plus fortes concentrations de requins-baleines dans le monde se trouve aux Philippines. De novembre à mai, durant la période du butanding, du nom philippin donné à la rencontre avec le géant, ces poissons se regroupent sur les rives peu profondes de Donsol, dans la province de Sorsogon. Alors qu'il était chassé pour sa chair et ses ailerons, les habitants ont modifié leurs habitudes au milieu des années 1990 afin de préserver cette ressource qui leur rapporterait plus d'argent vivante que morte. Sur les conseils du WWF, l'écotourisme a pu s'y développer et le requin-baleine est devenu un « produit d'appel » pour les touristes amateurs de snorkeling.


Cependant, les effets négatifs du butanding semblent significatifs à long terme : conséquence de l'afflux d'étrangers, les sites de regroupement sont devenus moins sûrs pour ces poissons et leur fréquentation a fortement diminué dans les années 2000. De surcroît, la négligence de capitaines de bateaux touristiques a déjà provoqué des chocs directs ou bien des blessures infligées par les hélices. Du fait de la raréfaction des requins, le site de Sorsogon n'est plus ouvert que quelques jours par semaine et seulement pour quelques opérateurs accrédités. Malheureusement, de nombreux opérateurs illégaux continuent à proposer des visites.

Le premier essai réussi de mise en captivité date de 1934. Un requin-baleine a ainsi survécu 122 jours dans une baie artificiellement fermée par l'aquarium de Mito. Son statut d'espèce protégée et sa grande taille, nécessitant des aquariums de plusieurs millions de litres, font du requin-baleine une espèce très peu répandue dans les aquariums publics. Aujourd'hui, seulement une poignée de spécimens survivent dans de plus ou moins bonnes conditions.


Dans la culture populaire, en particulier au japon, le requin-baleine est connu sous le nom de "requin-jinbē"en raison des motifs sur sa peau qui évoquent ceux des jinbei traditionnels pour hommes. Entre autre le personnage de Jinbē dans le manga One piece est un homme-poisson de type requin-baleine.


Jinbe dans One Piece.


Source iconographique.

© Festival mondial de l'image sous-marine / Vanessa Mignon

Source internet.



 
 
 

Kommentare


bottom of page